quinta-feira, 24 de maio de 2007

O estado do Mundo põe a Antropologia às avessas

O mundo anda a desafiar os saberes. Uns resistem, outros não. Daniel Miller mostrou como a Antropologia é versátil e especialmente boa para pensar o Estado do Mundo: basta translacionar os termos e enfoques habituais da disciplina, e pensar o mundo, agora, como indivíduo, com a sua idiossincrasia global (o sexo e a religião a serem mais entendidos como píxeis de uma pintura global feita de variações interpretativas do que como regiões num mapa paroquial) e o indivíduo, agora, como uma pequena sociedade (com suas regras e padrões, e com suas práticas, sociais, sexuais, religiosas, económica).
A performatividade da lição terá, eventualmente, desviado a atenção da audiência mais para a utilidade da etnografia como utensílio para compreender o mundo - e foi, por isso, ainda mais convincente desse ponto de vista – do que para a competência específica da teoria antropológica para explicá-lo (que Miller demonstra evidentemente com mais meios quando o faz por escrito).

Maria Cardeira da Silva, Antropóloga

4 comentários:

Anónimo disse...

Le 24 MAI
blogosfera
"A LA POURSUITE DU 7EME ART"

O ESTADO DO MUNDO (de APICHATPONG WEERASEETHAKUL, VINCENTE FERRAZ, AYISHA ABRAHAM, WANG BING, PEDRO COSTA, CHANTAL AKERMAN)

SYNOPSIS : Six réalisateurs nous offrent six regard sur l'état du monde (Thailande, Brésil, Inde, Chine, Portugal, Belgique). Leur rencontre crée un nouveau prisme de réflexion dynamique et radical, un moyen d'interroger l'avenir.

Anónimo disse...

Aujourd'hui...


Publié le 23/05 à 18:39
O Estado do mundo (L'état du monde)



De AKERMAN Chantal, WEERASETHAKUL Apichatpong, FERRAZ Vicente, ABRAHAM Ayisha, BING Wang, COSTA Pedro (Portugal)-1h45


L'Etat du monde - DR
Six réalisateurs, six courts métrages, six regards sur l’état du monde. Leur rencontre crée un nouveau prisme de réflexion dynamique et radical, un espace pour interroger l’avenir.



Luminous People
De Apichatpong Weerasethakul - Un groupe de personnes descend le Mékong en bateau, pour préparer une cérémonie de funérailles.

Germano
De Vicente Ferraz - Après avoir longtemps navigué dans la baie de Guanabara, Germano et son équipe s'en vont pêcher en haute mer, à bord de leur petite barque.

One Way
De Ayisha Abraham - Au rez de chaussée d'un immeuble, la vie quotidienne d'un garde de sécurité est ponctuée par le récit de son voyage des montagnes du Népal au plateau du Deccan en Inde.

Brutality Factory
De Wang Bing - En Chine, par une belle journée ensoleillée, un immeuble industriel est détruit. La nuit tombe et les fantômes commencent à raconter leur histoire...

Tarrafal
De Pedro Costa - Tarrafal est le territoire de l'île de Santiago (Cap-Vert) où en 1936, le Portugal a créé une colonie pénale pour les prisonniers politiques, appelée le "camp de la mort lente".

Tombée de nuit sur Shanghaï
De Chantal Akerman - Mona Lisa cotoye un dessin animé et le Chopin de la musique américaine des années 1970-80, dans une sorte de plaisir ambigu.

France 2

Anónimo disse...

émission du vendredi 25 mai 2007
Emission du jeudi soir SPECIALE FESTIVAL DE CANNES en direct de la piscine du MAJESTIC, avec Chantal Ackerman,Pedro Costa,Yann Gonzales,Lola Doillon,Xavier Lambours... et la chronique de Loïc Prigent.


Ce soir soir c' est la deuxième des trois émissions spéciales Cannes en direct de la piscine du Majestic.
A cette occasion nous recevons ce soir les réalisateurs Chantal Ackerman et Pedro Costa, tous les deux réalisateurs dans le film collectif O Estado Do Mundo (l' état du monde).
Seront également présents Joâo Pedro Rodrigues, pour le court métrage China China présenté à la quinzaine des réalisateurs, Yann Gonzales également pour un court métrage présenté à la quinzaine des réalisateurs, Entracte. Enfin sera là aussi, Xavier Lambours pour son livre de photographie intitulé Cinéma, sorte de réédition augmentée de son premier livre épuisé en 1983.

Invités



Chantal Ackerman. Réalisatrice.



Lola Doillon. Réalisatrice.



Xavier Lambours. Photographe



Yann Gonzales. Réalisateur et scénariste.



Pedro Costa. Réalisateur.



http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/minuit_dix/

Anónimo disse...

O ESTADO DO MUNDO
na Imprensa francesa, "Libération"

25/mai/2OO7aujourd'hui60e festival de Cannes
Quinzaine des réalisateurs. Film de six courts métrages sur le Népal, l'Inde, la Chine...
Le monde dans tous ses états
Par Philippe AZOURY
QUOTIDIEN : vendredi 25 mai 2007
L'Etat du monde film collectif de Pedro Costa, Chantal Akerman, Apichatpong Weerasethakul... 1 h 45.
0 réaction
On peut trouver le titre de ce film de commande maladroit, ou d'une ambition ridicule : l'Etat du monde ­ en six petits films ! Et puis quoi encore ! Mais la liste des cinéastes invités par les Portugais de la Fondation Calouste Gulbenkian à répondre à cet état des lieux forcément préoccupé (faut dire, y a de quoi), demande à ce qu'on s'y intéresse d'urgence. Le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, le Portugais Pedro Costa, la Belge Chantal Akerman, le Chinois Wang Bing, le Brésilien Vicente Ferraz, l'Indienne Ayisha Abraham.
Fantômes. Rassemblés, ils formeront à coup sûr une cartographie pas tendre du tout. Mettons de côté assez vite Ferraz et Abraham : non que ce qu'ils ont à nous dire ne nous intéresse pas, mais bien qu'ils accusent, face aux quatre autres mousquetaires, une maîtrise moins certaine de la mise en scène. Germano, le court métrage de Ferraz, tente une parabole sur la fin de la pêche artisanale dans la baie polluée de Guanabara. Dans One way d'Abraham, un agent de sécurité posté à demeure dans un sous-sol d'immeuble raconte par le menu ses voyages désormais lointains au Népal et en Inde.
Les affaires se corsent autrement avec Brutality Factory de Wang Bing. Le Chinois a su retrouver avec la fiction la même étrangeté qui passionnait tant dans son documentaire de neuf heures A l'ouest des rails. A l'intérieur d'un immeuble industriel tombant littéralement en ruine, des opposants au régime chinois sont attachés à des poteaux et battus brutalement. On comprend lentement que nous sommes dans la Chine moderne et qu'il s'agit de revenants : les scènes sont la mémoire des interrogatoires ayant eu lieu durant la Révolution culturelle. La façon dont Wang Bing a de les rendre subitement présentes interroge brutalement le statut toujours loin d'être réglé de la liberté d'expression dans la Chine d'aujourd'hui.
Derrière l'odeur de rouille historique, nous dit Bing, la Chine n'en continue pas moins de panser une mémoire encore à vif : «Avec le temps, les histoires de tortures se sont transformées en plaisanteries, en histoires de fantômes ou en contes terrifiants qui se transmettent d'une personne à l'autre ­ une façon de garder le passé en mémoire», dit Wang Bing dans le dossier de presse. On n'est pas obligé de le croire sur parole : c'est d'un film d'horreur qu'il s'agit. D'une horreur historique. Celle où l'humain et la tôle souffrent de la même érosion.
Il y a dans le Tarrafal, de Pedro Costa, cette forme propre au griot, ce sens du récit oral que Costa, le plus vaudou des cinéastes portugais, fait remonter à l'image à travers un sens du temps très étrange, presque chamanique, hypnotisé par le parlé des hommes et des femmes se tenant dans un cadre d'une précision sidérante et sous une lumière presque expressionniste. Impression de voir en face les fantômes de notre mémoire collective, ceux que le pouvoir voudrait bien écarter une fois pour toutes de la photo civile. Précisons que Tarrafal est cet endroit de l'île de Santiago où le Portugal a créé de toutes pièces, dans les années 30, une colonie pénale, tabassant et tuant les prisonniers politiques.
Cacophonie. Luminous People démontre une fois encore à quel point chez Apichatpong Weerasethakul la mélancolie et l'éblouissement sont une seule et même nature : ces «lumineux» sont un groupe de gens descendant le Mékong en bateau en répandant des cendres sur l'eau. Une forme de sérénité se lit sur leurs visages. Ce rituel funéraire flottant ouvre cette série de six films qui se referme sur l'intrigant (mais pas tout à fait convaincant) Tombée de nuit sur Shanghai, de Chantal Akerman. Avec la baie de Shanghai comme cadre, il donne à entendre un maelström d'images projetées toutes les nuits sur les murs des buildings, publicités, clips, qui saturent l'espace sonore. L'état du monde chez Akerman : un bruit, une cacophonie audiovisuelle, un crépuscule qui fout les jetons.